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Cest un match physique qui nous attend, il faut que nous prenions du plaisir sur le terrain et offrir un beau spectacle pour le rugby à XIII Français. Il faudra insister sur le fait de garder le ballon, aller au bout de nos chaines et leur faire répéter les efforts. Que penses-tu de la saison des Dragons Catalans jusqu’à maintenant Locutionphrase. c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens \ Prononciation ? \. ( Proverbial) La récompense ou l’ échec n’est assuré qu’à la fin de l’ action . Ainsi, dans le bon grain et l’ivraie et dans le filet, Jésus nous explique-t-il le fonctionnement du Jugement dernier : c’est à la fin du bal qu’on paie les ENIMAGES. Saint-Loup à Guingamp. Un spectacle de rue de haute tenue. Les cercles de Saint-Malo et de Quimper-Kerfeunteun ont chacun présenté leur version du spectacle de rue, lors de la finale Comment Rencontrer Des Gens A Toulouse. Cet article date de plus d'un an. Publié le 10/08/2021 1655 Mis à jour le 10/08/2021 1712 Durée de la vidéo 2 min. FRANCE 3 Article rédigé par - France Télévisions David Caumette est surnommé "l'artiste paysan". Cet éleveur bovin propose dans sa ferme du Tarn un véritable spectacle de cabaret, au milieu des tracteurs. Les visiteurs profitent aussi d'une découverte de la ferme et d'un repas du terroir. À Garrigues, au milieu d'une ferme du Tarn, une scène a été installée pour accueillir un spectacle de cabaret. "C'est la première fois que je vois ça, c'est super", s'extasie une spectatrice. Le show, baptisé Folies Fermières, a été imaginé par David Caumette, producteur de spectacles et éleveur bovin. "L'artiste paysan" fait découvrir sa ferme d'une centaine d'hectares aux visiteurs à bord d'un petit train avant le début du spectacle. Cette initiative permet à l'éleveur de se diversifier et ainsi de rester rentable. "Faire que de l'élevage, aujourd'hui, ce n'est plus rentable, financièrement parlant, c'est grâce à la boucherie et au cabaret qu'on arrive à sauver l'agriculture", explique-t-il. Les visiteurs sont impressionnés par ces deux casquettes. À la fin, un repas avec des produits du terroir est offert. Le tout pour une quarantaine d'euros. Un succès qui a été adapté au cinéma, dans un film qui devrait sortir l'année prochaine. Spontanéité. Tel est le mot clé par lequel Samia Orosemane présente son nouveau spectacle Je suis une Bouffonne », samedi20 août, au cinéma Pathé. Pendant plus de deux heures non-stop, ses sketchs ont traversé le temps, sans perdre de leur intensité. Ainsi, à l’occasion de la sortie de son nouveau one-woman show, nous retrouvons l’artiste, la comédienne, pour une interview. Samia Orosemane, vous êtes une humoriste et comédienne franco-tunisienne ou tuniso-française. Vous vous êtes fait connaître en 2009 avec votre spectacle Samia et les 40 comiques », avec la participation d’autres artistes. La plupart de vos sketchs mettent en avant les différences de langages entre Africains. Notamment entre les langues malienne, ivoirienne, camerounaise, le marocain, l’algérien ; et bien évidemment le dialecte tunisien de vos origines… A travers les sketchs d’hier, vous nous avez ramenés au vécu des femmes, raconté avec le sourire, pour apaiser quelques douleurs. Car, au lieu d’en pleurer, les femmes préfèrent en rire ». Interview. Pourquoi avoir choisi comme titre de spectacle Je suis une Bouffonne »? Le terme bouffonne a deux sens. Tout d’abord, bouffonne dans le sens où je ne suis pas capable de dire non. Comme des gens qui sont incapables de s’affirmer, des personnes qui se sentent toujours obligées de dire oui. Alors qu’elles n’ont qu’une seule envie, c’est de dire non. C’est ce qu’on appelle un “bouffon”. Mais le bouffon c’est aussi autre chose. Une référence au bouffon du roi, qui à l’époque, pouvait asséner toutes les vérités qu’il voulait. Et cela passait, parce que c’était sous le couvert du roi. Et c’est ce qu’il se passe dans mon travail. En effet, je peux parler de ce dont j’ai envie. Jamais les gens ne le prendront mal, car qu’ils savent que c’est de l’humour et qu’ils sont là pour rire. Quel est l’essentiel du spectacle? Je reviens sur mes dix années passées sur les routes, les expériences que j’en ai retirées, les choses qui m’ont un peu heurtée. Mais au delà de cela, il y a un sketch qui est au cœur du spectacle, un peu plus profond et un peu plus personnel. J’y raconte mon parcours de procréation médicalement assistée. Puisque cela fait des années que mon mari et moi essayons de faire un enfant ; mais que cela ne marche toujours pas. Et je sais qu’il y a énormément de couples qui passent par ces mêmes difficultés. Du coup, j’essaie d’en rire et de faire rire les gens avec ça pour apaiser un peu les douleurs et remettre de l’émotion dans leur monde. Cela touche énormément les femmes! Oui surtout les femmes. Cela permet aux hommes de comprendre un tout petit peu mieux ce qui se passe dans la tête de leurs femmes. Car beaucoup d’hommes ne se sentent pas trop concernés. Mais au final, quand ils écoutent mes histoires, ils finissent par se rendre compte de tout l’enjeu et tout le désespoir qu’il peut y avoir. Et ce, quand les choses ne se passent pas comme on le voudrait. La plupart de vos sketchs parlent du vécu. Quel est le secret de votre succès aujourd’hui? Peut-être parce que j’essaie de créer des ponts, là où il y a des murs. J’essaie de rassembler les gens, de mieux comprendre l’autre et d’expliquer comment il fonctionne. Je tente de déconstruire les stéréotypes et les clichés qu’on les uns des autres. Et je pense que cela fait du bien aux gens. Je fais en sorte qu’on se rassemble pour rire tous ensemble les uns des autres. On ne rit pas contre quelqu’un, on ne se moque pas de quelqu’un, mais on rit tous ensemble à travers nous. Et donc aller à la découverte de l’autre, c’est aussi finalement mieux se connaître soi-même. Alors, selon vous, quel est le rôle d’un humoriste quant aux changements sociétaux, de l’humanité et du vivre ensemble? Le rôle de l’humoriste est de dédramatiser les situations qui sont parfois difficiles à surmonter. Mais aussi de mettre le doigt sur tous les points et tous les travers qu’il peut y avoir dans notre société. Si on arrive à faire rire de ces choses là, on fait prendre conscience aux gens de ce qui se passe réellement. A titre d’exemple, quand je parle du racisme dans le premier spectacle, quand je raconte le jour où j’ai présenté à ma mère un Martiniquais alors qu’elle rêvait de me voir mariée avec un Tunisien originaire de Djerba, qui plus est un membre de ma famille pour faire un mariage consanguin. Je parle aussi du racisme qu’il peut y avoir au sein d’une même communauté. Puisqu’il est musulman et qu’on n’a pas voulu de lui à cause de sa couleur de peau. Cela permet au téléspectateur de se demander s’il est si grave que cela de choisir quelqu’un qui n’est pas de chez soi. Est-ce qu’on ne fait pas des tas de problèmes de rien du tout? Et en mettant le doigt sur les particularités, cela permet à d’autres de prendre une distance par rapport à leurs propres problèmes. Alors, ils peuvent peut-être mieux comprendre les choses. Je sais qu’il y a eu des filles qui sont venues me voir pour me remercier. Elles m’ont dit Maman ne voulait pas que je me marie avec le garçon que j’aime. Mais si la mère de Samia a accepté, la mienne peut y arriver aussi. » Quand je parle de l’infertilité, quand cela fait des années qu’on essaie d’avoir un enfant et que les gens ne vous laissent pas tranquilles dès la première semaine! Alors, ça y est, tu es enceinte ? »Et qu’ils se permettent d’entrer dans vos vies sans y avoir été invité, cela permet aux téléspectateurs de prendre conscience de l’ampleur de la situation. Quelle est la perception des téléspectateurs quand ils viennent voir vos spectacles? En général cela se passe bien, ils apprécient. Ils disent que j’ai un humour qui n’est pas typiquement féminin. Parce qu’ils pensent au départ que je vais parler des histoires de femmes ; alors que ce sont des histoires de vies que je raconte. Quel est votre challenge, car pour chaque artiste il y a un challenge à relever? Mon challenge à moi, c’est de réussir à accomplir quelque chose dans le pays de mes racines, en Tunisie. En fait, comme je suis née en France et que j’ai grandi là-bas, cela a toujours été difficile de se faire accepter dans le pays d’où l’on vient. Pour chacun de mes pays, je ne suis pas d’ici. Alors, mon rêve est qu’un jour je fasse carrière en que j’ai le visage de tout le monde et je peux jouer n’importe quel rôle, que ce soit à la télévision ou autre. En France, le problème se pose. En effet, je ferai toujours le rôle de Fatima, la voilée qui est mariée avec son cousin de force. Les gens fonctionnent malheureusement avec des clichés. Et si on vous invite à jouer un rôle c’est toujours celui dans lequel on vous imagine et qui ne correspond pas à la réalité. Tant que la France n’a pas avancé là-dessus, je me dis que dans le pays de mes racines, je peux faire beaucoup plus. Mon rêve, mon challenge, c’est ici. Quand je joue devant les TUNISIENS, j’ai plus de trac que quand je joue en France ou dans un autre pays. J’ai encore plus la boule au ventre quand je joue devant les gens de chez moi, car je joue devant ma famille. Et du coup le challenge c’est d’établir une carrière ici quand beaucoup d’artistes tunisiens rêvent de faire carrière en France. Moi c’est tout le contraire. J’ai envie de venir ici jouer dans des films, dans des séries, de réussir à me faire une place ici. Des films en dialecte tunisien? Oui j’en rêve, de perfectionner mon arabe car chaque fois je viens ici j’apprends un peu plus. Que pensez-vous du public tunisien? Le public tunisien est extraordinaire. C’est un public qui se déplace pour me voir Je me dis toujours “tanbir” et “tema93ir”.Les Tunisiens transforment tout en rire. Et c’est une très belle qualité publique. Je sais donc que dans la salle il y a énormément de rire et de l’énergie. Il y a aussi beaucoup d’amour quand je marche dans les rues en Tunisie. Je rencontre toujours des gens qui me disent “mahlek” et que des mots gentils. Peut-être parce que ma spontanéité ressemble beaucoup à celle des enfants. Et c’est peut-être comme cela qu’on me considère ; comme une petite fille quand ils viennent me pincer les joues. Les Tunisiens sont bienveillants et remplis d’amour. Une question pour la fin, quelle est votre devise? Comme disait Boris Vian L’humour est la politesse du désespoir ».Je pense que derrière tout humoriste se cache quelqu’un de très triste. Quelqu’un qui n’a pas envie de sombrer dans la tristesse. Alors la seule alternative qu’il ait trouvé, c’est de rire de tout ce qui lui fait mal. Et moi ma devise est que Chaque jour il faut rire au maximum et faire sourire autour de moi. »Parce que sans le rire, on devient fou et on meurt. Home Agenda On a dit on fait un spectacleThéâtre & Danse Une rêverie musicale lunaire et poétique Sur une idée de Sonia Bester, Madame Lune Dans On a dit on fait un spectacle, on porte des chapeaux de cosaque, des queues de pie, des fraises autour du cou et des chaussures à paillettes. Dans On a dit on fait un spectacle, la fin est au début et pourtant il y a bien une fin à la fin. Dans On a dit on fait un spectacle, on fait de la balançoire. Dans On a dit on fait un spectacle, on chante des chansons sur les rêves que vous connaissez mais que vous n’avez jamais entendues chantées comme ça. Dans On a dit on fait un spectacle, on vous murmure des histoires et des poésies. Dans On a dit on fait un spectacle, il y a des bizarreries mais elles font plus rire que pleurer. On a dit on fait un spectacle ne ressemble à rien d’autre. Ce n’est pas qu’un concert. Ce n’est pas une chorégraphie, ni une performance, encore moins une pièce de théâtre. Il y a des incidents et des surprises. Des envolées lyriques, des enchaînements burlesques, des entrées et des sorties insolites. On a dit on fait un spectacle est une rêverie musicale composée de chansons et de poésies sur le rêve, qui revisitent un vaste et éclectique répertoire allant deSweet Dreams d’Eurythmics à Un Rêve de Gabriel Fauré en passant par Dreamerde Supertramp et Madame Rêve de Bashung. © Quentin ChevrierOyez, oyez, braves Parisiens aoûtiens, touristes juillettistes à la recherche du vrai Paris l’été, jeunes troubad’ dans le bad… Réjouissez-vous ! Car dès aujourd’hui, et jusqu’à la fin du mois, tout Paris est show, et nous aussi. De la pyramide du Louvre à Pantin en passant par les berges de Seine, le festival Paris l’été prend le relais de l’offre scénique parisienne pour pallier le creux estival de la programmation théâtrale. Pendant trois semaines, la capitale fait de la concurrence à Avignon avec une ribambelle de spectacles rafraîchissants et éblouissants d’inventivité, mêlant danse, théâtre, cirque et performance. Pensez à bien vous hydrater, askip c’est la canicool. Parmi les immanquables de la prog, l’abracadabrant Les gros patinent bien, pièce de théâtre en carton-pâte haute couture, soit l’un des plus gros succès de l’année couronné d’un Molière franchement mérité. Une comédie monty-pythonesque dans un anglais très imagé, où le décor lui-même est un personnage en perpétuel mouvement, cheval de Troie de l’art dans la choucroute. Dans le même esprit DIY de l’absurde la pièce After All Springville de l’artiste belge Miet Warlop, un drame explosif et comique dont les personnages principaux sont… un frigidaire patibulaire et une adorable petite table, tous deux rescapés d’une maison en carton au bord du burn-out. Théâtre sous LSD et plus sérieux Que la team premier degré et les sceptiques du théâtre sous LSD ne désespèrent pas pour autant Paris l’été, c’est aussi du sérieux. Par exemple, au programme cette année, on trouve une belle tête d’affiche, le metteur en scène Julien Gosselin, avec une création tirée de son travail colossal sur les écrits du romancier américain Don DeLillo. Dans Le Marteau et la faucille, il adapte une des nouvelles les plus récentes de l’auteur évoquant la crise financière et l’absurdité du monde qui l’a rendue possible. Une heure de temps bien investie. Dans la programmation, on croise aussi le Groupe urbain d’intervention dansée, à l’initiative du chorégraphe star Angelin Preljocaj. La troupe itinérante, connue pour provoquer d’indénombrables moments de grâce dans l’espace public, sera présente en toute gratuité dans trois lieux parisiens. A vous de les retrouver ! Pour le reste, le rendez-vous est pris au lycée Jacques-Decour, QG du festival, où vous pourrez notamment plonger dans une installation immersive de la scénographe Cécile Léna, mais aussi vous glisser dans la peau d’une travailleuse du sexe avec Strip, un spectacle qui flirte avec la réalité virtuelle en combattant les codes et clichés sclérosants de la pornographie. Quand on vous dit que l’été sera show… Quoi ? Paris l’étéQuand ? Du 11 au 31 juillet 2022Où ? Dans vingt lieux à parisCombien ? Selon les événements billetterie ici © Jean-Claude Carbonne Alix Leridon Un e-mail que vous allez vraiment aimerVous ne pourrez plus vous passer de notre newsletter. Grâce à elle, découvrez avant tout le monde les meilleurs plans du entrant votre adresse mail, vous acceptez nos conditions d'utilisation et notre politique de confidentialité et de recevoir les emails de Time Out à propos de l'actualité, évents, offres et promotionnelles de nos partenaires.🙌 Génial! Vous êtes inscrit!Merci de vous être inscrit! N'oubliez pas de jeter un œil dans votre boîte mail, pour découvrir très bientôt votre première newsletter! Plusieurs artistes ont fait paraître le 07 février 2012, dans le journal Libération, une tribune qui vise à pousser le gouvernement dans des interventions liberticides. Il s'agit d'interdire la revente de billets de spectacles. Plus précisément lorsqu'elle s'exerce sans l'autorisation du producteur ou de l'organisateur du spectacle en question ce qui n'est évidemment pas anodin. Sur le papier, l'idée est simple il faudrait éviter que des spectateurs payent plus cher que le prix initial des billets pour assister à un spectacle. Du coup, certains parlementaires se fendent d'amendements et de propositions de loi en ce sens. Les élections présidentielles approchant, il faut bien séduire les artistes et producteurs de spectacles, tout en donnant l'impression à l'internaute féru de spectacles qu'on se préoccupe de son sort. Il y aurait donc urgence à traiter le gravissime problème certains ont même parlé de "fléau" de la revente de billets de spectacles. A grand renfort de textes, de campagnes de communication et de dépêches AFP. Tout ça avant la fin de la 13e législature s'il-vous-plaît. Au moins pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas du déficit du commerce extérieur de la France qui a atteint un niveau record de 69,59 milliards d'euros en 2011. Ce n'est sans doute pas la priorité. Cette avalanche d'initiatives législatives pas moins de trois propositions de lois et d'innombrables amendements en l'espace de trois ans visant à interdire la revente de billets se fait donc au nom de l'accès à la culture, de la protection des consommateurs et de la sauvegarde de l'ordre public. Un marché en pleine expansion Tout ça est fort louable en apparence. Mais à y regarder de plus près, l'enjeu est autre. Selon Forrester Research1, le second marché de la billetterie atteindra 4,5 milliards de dollars aux USA en 2012, ce qui représente une croissance de 12% sur les cinq dernières années. En Europe, le second marché serait, selon certains observateurs, valorisé de 3,5 à 5 milliards d'euros. Les producteurs de spectacles entendent donc bien en profiter. Déjà en septembre 2008, Daniel Colling, directeur du Zénith de Paris et du Printemps de Bourges, indiquait que la billetterie de spectacle se dirige doucement mais sûrement vers le yield management, ou tarification en temps réel, à l'instar du transport aérien, ferroviaire, ou de l'hôtellerie Vivendi ne s'y est pas trompé. Fin 2010, ce groupe a racheté Digitick, un site de billetterie en ligne du premier marché, pour 45 millions d'euros. En 2009, Digitick était entré dans le capital de zePass, une plateforme de revente de billets. Par cette opération, Vivendi intervient donc désormais sur le premier et sur le second marché. Depuis, zePass a proposé des partenariats à plusieurs organisateurs de spectacles les Vieilles charrues pour son festival, les Restos du coeur pour les concerts des Enfoirés... L'objectif est simple faire en sorte que les reventes de billets se fassent exclusivement par zePass, qui perçoit une rémunération sur chaque transaction réalisée par son intermédiaire. Lorsqu'un spectacle est complet sur Digitick, un lien renvoi l'internaute vers zePass pour l'inviter à y trouver un billet "d'occasion". La boucle est bouclée, et le spectateur est captif. Des mesures anticoncurrentielles et défavorables aux consommateurs L'évolution est prévisible sur le modèle Digitick - zePass, les producteurs ou organisateurs s'accorderont, avec la bénédiction du législateur, des autorisations discrétionnaires entre eux, via des structures avec lesquels ils entretiendront des liens capitalistiques et revendront ainsi eux-mêmes les billets à prix majorés. Pour le spectateur-consommateur, rien ne changera. Il devra toujours payer le billet à un prix supérieur à son prix initial. Ainsi, aux Etats-Unis, le site Ticketmaster du premier marché gère également Tickets Now du second marché. Le 2 février 2009, des billets pour plusieurs concerts de Bruce Springsteen étaient mis en vente. Problème dès les premières minutes de la mise en vente, le candidat-spectateur qui se connectait sur le site de Ticketmaster voyait le message "No tickets found". Il était ensuite redirigé vers le site Tickets Now où les billets en question lui étaient proposés au double, au triple ou au quadruple de leur prix initial. Les artistes ne sont pas en reste en mai 2011, il a été révélé que la chanteuse Katy PERRY faisait figurer dans certains de ses contrats une clause l'autorisant à ne pas mettre en vente une partie des billets pour ses concerts afin de les proposer ensuite directement sur le second marché, à prix majorés. En France, en octobre 2011, Ticketnet aurait lancé une plateforme avec le site proposant aux organisateurs de manifestations du yield management, ou tarification dite "en temps réel". Les initiatives législatives actuellement en cours d'examen en France tombent donc à point nommé. En soumettant la revente de billets à l'autorisation des organisateurs de spectacles, elles offrent à ces derniers un verrouillage en bonne et due forme du marché de la distribution de billets de spectacles, à leur seul profit et in fine au détriment du consommateur. Ainsi, le législateur favorise non seulement le dumping mais pénalise également le consommateur, puisqu'il exclut des indépendants du marché de la distribution de billets et fausse, pour ne pas dire empêche, le libre jeu de la concurrence. En effet, les sites de revente prennent des risques et pratiquent parfois des prix inférieurs à la valeur faciale lorsqu'ils ne parviennent pas à revendre les billets qu'ils ont achetés. François Thominet, directeur général de Ticketnet a d'ailleurs déclaré L'acharnement du législateur à interdire la revente de billets relève donc moins de la protection du consommateur que d'une volonté d'éliminer toute concurrence de ce que certains organisateurs de spectacles considèrent comme leur domaine réservé. Saisie en 2009 de ce dossier, l'Autorité de la concurrence enquête depuis la fin de l'année 2010 sur les pratiques déployées par certains producteurs de spectacles pour entraver les indépendants intervenant sur le marché de la distribution de billets dans l'exercice de leur activité. Quand les producteurs de spectacles deviennent législateurs Dans ce contexte, le travail législatif visant à interdire la revente de billets est mené dans la précipitation, et avec un acharnement des plus manifestes, sous l'impulsion notamment de certains producteurs de spectacles. En l'espace d'à peine trois ans, ce sont a minima trois propositions de loi qui ont été déposées sur le sujet, ainsi que d'innombrables amendements qui pour certains sont des cavaliers législatifs. Le Conseil Constitutionnel a d'ailleurs censuré, le 10 mars 2011 décision n° 2011-625 DC une disposition visant à interdire la revente de billets de spectacles sur Internet. Quelques semaines après, le 5 avril 2011, le ministère de la Culture a chargé Jacques Renard d'une mission d'étude sur "la situation actuelle de la billetterie du spectacle vivant". Jacques Renard étant le directeur du Centre national des variétés, de la chanson et du jazz CNV, institution chargée de collecter la taxe sur les spectacles et qui regroupe au sein de ses commissions les principaux producteurs de spectacles français, il ne fait nul doute que ce rapport a été établi avec la plus grande impartialité et toute l'objectivité nécessaire. On y apprend tout de même que Et que Le texte visant à soumettre la revente de billets à l'autorisation des producteurs de spectacles a donc été rédigé par le Prodiss syndicat des producteurs, diffuseurs et salles de spectacles, autrement dit par... les producteurs eux-mêmes. Certains seraient tentés d'en déduire qu'ils veulent s'accaparer le second marché. Pourtant il s'agirait, nous assure-t-on, de protéger le consommateur et de sauvegarder l'ordre public. Des arguments gratuits et jamais démontrés Pour nous vous en convaincre, les arguments les plus incroyables ont été avancés les revendeurs utiliseraient des robots qui achèteraient les billets en masse sur Internet, ou bien ils seraient "organisés en bande", se présentant à cinquante dans les points de vente pour acheter tous les billets lors de la mise en vente et assécher le marché. Ca fait froid dans le dos. Pire, par le truchement de la revente de billets, les supporters d'équipes adverses pourraient, selon Muriel Marland-Militello, se retrouver mélangés lors de manifestations sportives et s'entretuer. Sur ce point il faut tout de même relever que lors de l'achat d'un billet pour une manifestation sportive auprès d'une enseigne du premier marché, aucun contrôle n'est effectué quant à l'appartenance de l'acheteur à telle ou telle équipe, qui peut donc parfaitement se retrouver assis à côté d'un supporter de l'équipe adverse ayantacheté son billet quelques secondes après lui. On voit donc mal en quoi le risque serait amplifié par l'existence de sites de revente. Toujours selon Muriel Marland-Militello, il existerait sur Internet pas moins de 200 "fausses billetteries", chiffre lancé à l'emporte-pièce et jamais étayé ni confirmé d'une quelconque manière. Mais qu'importe, il s'agit de faire peur et, pour mieux justifier une intervention législative, de donner au phénomène une ampleur qu'il n'a pas. Dinh Thien Ngo, président de Camus productions, prétend d'ailleurs quant à lui avoir recensé "une dizaine de sites". On n'est pas à 190 près. Une dizaine de sites. Voilà donc finalement ce qui mobilise le législateur depuis près de deux ans et qui occupe régulièrement les media et maintenant les artistes. Il fallait bien ça. La revente sera exercée par les producteurs eux-mêmes Au final, on devine aisément ce que ce texte prépare, soumettant la revente de billets à l'autorisation de l'organisateur du spectacle. Les organisateurs et producteurs de spectacles auront le monopole de la distribution des billets, à la vente comme à la revente. Ils mettront en place des partenariats entre eux, qui leur permettront de revendre les billets eux-mêmes à prix majorés. Pour le consommateur-spectateur, rien ne changera. Ceux qui font mine de se préoccuper d'eux et de les défendre aujourd'hui leur revendront eux-mêmes les billets demain, à prix majorés. En outre, il existera toujours une demande pour des billets rares, et des acteurs indépendants persisteront probablement à vouloir la satisfaire. En sanctionnant leur activité, le législateur ne fera que transférer les transactions correspondantes vers un marché noir redynamisé, et exclure les entreprises françaises d'un marché sur lequel des entreprises étrangères continueront d'intervenir, notamment via Internet, au détriment de l'Etat français qui ne percevra aucun impôt sur ces transactions et qui aura réussi à décourager toute initiative et toute création d'emploi dans ce domaine. Tout cela pour accorder un monopole à quelques producteurs de spectacles. Les défenseurs de cette position sont finalement d'habiles communicants, qui tentent de faire passer pour une mission philanthropique leurs visées protectionnistes et mercantiles et leurs intentions de mainmise sur le second marché.

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